La TAC s’inscrit dans une démarche thérapeutique, de dimension globale, visant au remaniement de modalités psychiques au travers d’expériences psycho-corporelles et multi-sensorielles, grâce à l’utilisation du médiateur cheval. Les objectifs sont multiples, psychomoteurs, affectifs, sociaux.
En France, c'est Renée De Lubersac (psychomotricienne) et Hubert Lallery (kinésithérapeute), qui en sont à l'origine, dans les années 70.
La TAC se différencie de l’équitation car ses objectifs sont thérapeutiques et non sportifs.
Pour qui?
Les indications de la TAC sont nombreuses.
Les enfants présentant des troubles du neuro-développement (troubles du spectre autistique, trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité, troubles spécifiques des apprentissages, troubles de la communication), des troubles psychiques (troubles anxieux, dépression, etc), des troubles de la relation et de l'attachement, les troubles sensoriels, etc
Les adolescents présentant des troubles psychiques mineurs ou non, dans un objectif de réinvestissement corporel, socialisation, confiance en soi, etc
Les adultes présentant des troubles psychiques (troubles anxieux, dépression, perte de confiance en soi), des troubles liés au stress post-traumatique, d’accident de la vie, des pathologies dégénératives, etc
La prise en charge peut être indiquée par une prescription médicale mais ce n'est pas obligatoire. En revanche, un certificat médical de non contre indication est indispensable, garant de la sécurité du patient.
Par qui ?
La TAC est un soin prodigué par un professionnel de santé, formé à l'écoute et à la relation d'aide, qui a suivi une formation spécifique complémentaire. En France, il existe trois écoles délivrant une formation de qualité, dont la Fentac (fédération nationale de thérapie avec le cheval).
La thérapie avec le cheval n'est pas une formation initiale, mais une spécialisation complémentaire d'un métier de la relation d'aide. Les profils professionnels sont variés et permettent ainsi une diversité d'approche et de réponse thérapeutique.
Et le cheval?
Le cheval (ou poney) agit en tant qu'intermédiaire relationnel entre le patient et le thérapeute. Il est un support de médiation qui permet au professionnel de soin de verbaliser ce qui se joue en séance et de faire émerger des pistes d'amélioration chez le patient. le cheval possède différentes qualités. C’est un médiateur vivant, donc pourvu d’émotions auquel le patient se confronte. De tous les animaux médiateurs, c’est le seul qui soit porteur, ce qui permet le lien entre le psychique et le corporel, au travers du portage. Ainsi, le contact avec le cheval permet de mobiliser tous les sens (vue, ouie, odorat, toucher, proprioception, parfois goût!).
De plus, c’est un animal sensible, communiquant, sociable, auquel le patient peut s'identifier. Le cheval est non jugeant, mais réagit en fonction de l'émotion que le patient lui renvoie (animal miroir), avec une régularité dans son comportement, ce qui présente un aspect rassurant.
Le mode de communication non verbale, couplé au portage de l'animal permettent une expérience de régression psychique et corporelle qui facilite la reconstruction dans un environnement sécurisant.
En pratique
Après un premier entretien, le thérapeute propose un projet de soin au patient. Les séances peuvent être individuelles ou en groupe (de pairs, ou en famille). Elles peuvent avoir lieu dans le pré, dans le box, dans un manège, etc. Le thérapeute peut proposer au patient les soins de pansage, des interactions à pied, ou du travail monté au pas et au trot. Lorsque le patient monte, il peut être à cru (sans selle), avec un tapis de monte, ou avec une selle, selon les objectifs thérapeutiques identifiés par le professionnel de soin.